Observer la constellation du Taureau

Objets observés :

1 étoile : Aldébaran.

4 étoiles doubles : Tau, 62, Phi et Chi du taureau.

4 amas ouverts : les Hyades, M45 (Les Pléïades), NGC 1647 et NGC 1746.

1 reste de supernova : M1 (nébuleuse du crabe).

Introduction :

séances d’observation effectuées en Février 2005. Le Taureau est facile à repérer, à l’ouest d’Orion et au-dessous de la constellation du Cocher, notamment grâce à la présence de la très brillante étoile orangée Aldébaran, qui dessine « l’oeil » du Taureau. La constellation contient de grands amas ouverts, quelques étoiles doubles et M1, une étonnante nébuleuse qui est en fait un reste de supernova.

Les amas du Taureau : (carte)

quand on observe la constellation, on aperçoit à l’oeil nu, à l’ouest (donc à droite…) du Taureau un amas bien visible, l’amas des Pléïades. Sous un ciel correct on perçoit facilement 5 ou 6 étoiles, et plus sous un ciel bien noir. L’amas ressemble un peu à la Grande Ourse (en beaucoup plus petit évidemment), c’est-à-dire qu’il a la forme d’une casserole. Etant donné sa très grande taille, on peut l’observer aux jumelles et là, on a déjà une image absolument superbe de cet amas ! On peut déjà voir une vingtaine d’étoiles. Au téléscope, seul le grossissement de 28x (avec le 32 mm) permet de le voir en entier dans l’oculaire. Il est vraiment magnifique, on voit une dizaine d’étoiles très brillantes, mais on peut en voir en tout une cinquantaine sans difficulté. Ces étoiles sont bien visibles, l’amas n’est pas très dense et elles forment des figures géométriques de toutes sortes. Près de l’étoile la plus brillante de l’amas, Alcyone, on voit un beau petit triangle d’étoiles. En dessous d’elle (ou au-dessus dans l’oculaire) se trouve Mérope, autre étoile brillante de l’amas (au fond de la casserole…). A gauche de ces deux étoiles (à droite dans l’oculaire) part une petite chaîne de 5 ou 6 étoiles formant une courbe vers l’extérieur de l’amas. Sur les belles photos de l’amas, les étoiles les plus brillantes des Pléïades sont plongées dans des nébuleuses formant de beaux voiles bleutés autour d’elles . Autour de Mérope se trouve l’une de ces nébuleuses, NGC 1435. Il paraît que sous un bon ciel,on peut l’apercevoir, comme un très faible voile entourant l’étoile. Personnellement je n’ai rien vu, mais vous pouvez tenter l’expérience et m’en dire des nouvelles !

Après ça, on va commencer par repérer Aldébaran, l’étoile la plus brillante du Taureau. A l’oculaire (mais aussi à l’oeil nu), elle présente une belle couleur orangée, agréable à observer. Tout près d’elle se trouve un autre amas ouvert très large, l’amas des Hyades. En fait, c’est un grand amas brillant, pas très dense, qui entoure Aldébaran et forme la tête du Taureau. Comme les Pléïades, on peut l’observer tout aussi bien aux jumelles. Au téléscope, toujours à 28x, on observe trois paires d’étoiles, plus quelques autres, regroupées en un grand triangle, à l’ouest d’Aldébaran. Ces étoiles sont très visibles, mais l’amas est beaucoup moins spectaculaire que M45.

Maintenant, on va chercher deux autres amas ouverts du Taureau, qui sont bien moins brillants que les deux précédents mais qui restent cependant très étendus eux aussi, c’est pourquoi la recherche se fera également à 28x . Le premier, NGC 1647, se trouve pratiquement à l’opposé des Hyades, par rapport à Aldébaran. On part des Hyades , on passe par Aldébaran et, en parcourant à peu près la même distance, pas tout à fait dans l’alignement, on tombe sur NGC 1647. Il est composé de fines étoiles éparses, peu brillantes, semblant toutes de même luminosité. A 28x il occupe une grand partie du champ, on distingue au bord de l’amas un doublet d’étoiles beaucoup plus brillantes mais qui sont extérieur à l’amas. On peut l’observer à 45x (avec le 20 mm), là il remplit le champ. Les étoiles sont toujours aussi peu brillantes mais on peut en compter une quarantaine.

Enfin, pour trouver NGC 1746, on va prendre la distance Aldébaran-NGC 1647 et on va la reporter deux fois en partant de NGC 1647. Il vaut mieux le faire à 28x car, encore une fois, c’est un amas très étendu. Il ressemble beaucoup à NGC 1647, car il n’est pas très dense et est comme lui composé de petites étoiles peu brillantes, de même luminosité. Par contre, il semble avoir une forme un peu rectangulaire, tandis que NGC 1647 semblait un peu plus circulaire. NGC 1746 remplit l’oculaire à 28x, et on y compte une trentaine d’étoiles. A 45x, le centre de l’amas est un peu mieux, mais l’amas lui-même ne tient plus dans le champ.

Les étoiles doubles et la nébuleuse : (carte)

finis les amas ouverts ! Après ces objets très étendus, on va observer quelques étoiles doubles, objets qui nécessitent en général des grossissements plus élevés. Commençons par Tau. Celle-ci est facile à trouver puisqu’elle est visible sans difficulté à l’oeil nu. Une fois pointée, on s’aperçoit qu’elle peut être facilement dédoublée dés 45x de grossissement.On aperçoit alors deux composantes blanches, la principale étant nettement plus lumineuse que l’autre.

Pour trouver les trois autres étoiles doubles de l’observation, il faut commencer par repérer, à l’aide de la carte, la zone où elles se trouvent. En effet, elles sont toutes les trois alignées à cet endroit-là ! Les étoiles Kappa et Upsilon du Taureau vont nous servir de point de départ. Elles sont normalement visibles à l’oeil nu, en tout cas au chercheur elles ne posent pas de problème. Observons ces deux étoiles à 45x : en fait, on voit 4 étoiles dans l’oculaire. Il y a la paire formée de Kappa 1 et Kappa 2, et une seconde paire formée de Upsilon et une autre étoile. C’est celle-ci qui va nous servir de point de départ, voir le schéma ci-dessous (attention : le nord est en haut, attention aux inversions dans l’oculaire et à la position de la constellation dans le ciel).

Bien, donc on part de cette étoile et on se déplace perpendiculairement à la paire d’étoiles qu’elle forme avec Upsilon. Normalement, on devrait tomber sur une première étoile blanche un peu brillante, qui est 62 du Taureau. Celle-ci est dédoublée à 90x. On continue ensuite pratiquement dans la même direction, et en se déplaçant de la même distance, et on va tomber sur Chi du Taureau. Celle-ci est dédoublée facilement, dés 45x. Enfin, en continuant toujours à peu près dans le même sens, et toujours à la même distance, se trouve Phi du Taureau, qui est aussi dédoublée dés 45x. Celle-ci est plus écartée et présente un léger constraste de couleur : la composante principale est jaune et son compagnon semble bleuté. Enfin, je me suis demandé si entre Upsilon et 62, il n’y avait pas une autre petite étoile double. Il faudra que je retourne vérifier !

Bien, pour finir, on va contempler une étonnante nébuleuse, M1, qui est en fait un reste de supernova. Pour la trouver, il faut repérer l’étoile Dzéta du Taureau, qui forme la « corne basse » du Taureau. Cette étoile est facilement visible à l’oeil nu. Le plus facile est de la pointer à 28x, car, à ce grossissement, M1 est dans le même champ d’oculaire que l’étoile ! Mettez l’étoile en bord de champ, et normalement la nébuleuse est dans l’oculaire (faut juste chercher du bon côté). Pour la voir, mieux vaut éviter si possible la pollution lumineuse. On peut l’observer à 28x ou à 45x, et là on a une nébuleuse grise assez grande, de forme ovale, sans détail visible mais le centre est tout de même un peu plus lumineux. Un objet original à observer !

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