Installation du Crayford Baader

Ecrit le 28/12/12

Pourquoi changer ?

Mon télescope, un GSO 200/800, est donc un instrument de rapport F/D 4. Or, plus le F/D est faible, plus la plage de mise au point est petite et donc plus la mise au point est délicate. Une bonne mise au point est bien entendu importante en visuel mais devient capitale en photographie, où la moindre imprécision dans ce domaine se répercute instantanément sur la qualité de la photo finale.

J’envisageais depuis plusieurs années l’achat d’un nouveau crayford avec démultiplication (caractéristique que ne possède pas le crayford d’origine de mon télescope). Ceci est chose faite depuis ce Noël 2012 clin d'oeil ! En plus des molettes de réglage classiques se trouve une molette supplémentaire qui permet de régler plus finement le tube du porte-oculaire (on peut ainsi faire bouger le porte-oculaire de seulement 1/10 ème du déplacement normal obtenu avec les molettes classiques).

J’ai donc opté pour un crayford Baader court de chez Teleskop-Service, d’une part pour son rapport qualité-prix « relativement » raisonnable (relativement car le prix d’un crayford de qualité est classiquement de l’ordre de plusieurs centaines d’euros), et d’autre part car il est prévu pour s’installer directement sur un télescope de marque GSO, ce qui m’assurait normalement de pouvoir le monter sur mon brave 200/800 sans avoir à trop m’embêter (comme par exemple devoir repercer des trous dans le tube comme j’ai vu certains amateurs devoir le faire pour installer un crayford sur leur télescope clin d'oeil…).

Par contre, j’ai été surpris de ne trouver aucune notice explicative avec ce matériel clin d'oeil… Bon, le montage a finalement été assez rapide et n’a pas nécessité une réflexion trop intense, mais peut-être qu’une petite illustration de son installation pourrait être utile à des néophytes, c’est ce que je me propose de faire ici.

Démontage de l'ancien crayford

Le démontage se fait très facilement : il suffit d’ôter les 4 vis qui maintiennent la plaque carrée à la base du crayford. Attention, ils sont maintenus par de petits écrous à l’intérieur du tube, donc il vaut mieux placer ce dernier la « tête » en bas, ce qui évite qu’en cas de chute, un écrou ne se retrouve sur le miroir primaire (ou secondaire d’ailleurs…). Le « vieux » crayford est retiré, il prend donc sa retraite après 6 ans de bons et loyaux services clin d'oeil

Le 200/800 sans porte-oculaire… Au passage, on constate l’état de grande saleté du miroir secondaire… Il est temps que je songe à le nettoyer !!

Il s’agit maintenant de séparer la plaque carrée du crayford. Il y a deux petites vis sur les côtés à desserrer (avec une toute petit clef Allen ou un tournevis de précision).

Voilà, on a maintenant d’un côté l’ancien crayford et de l’autre la plaque de fixation qu’on va réutiliser pour monter le nouveau.

Installation du nouveau crayford Baader

Le crayford Baader est plus lourd et plus massif que l’ancien, il s’en dégage donc une impression de solidité et de rigidité renforcée. On voit sur la photo la molette (dorée) de démultiplication

Il se caractérise également par un serrage annulaire avec trois vis et par une échelle graduée (en cm et en inch) sur le tube qui est une aide intéressante pour retrouver rapidement une position de mise au point

La plaque s’adapte parfaitement à la base du crayford. Par contre je me suis aperçu que je ne pouvais pas la mettre dans n’importe quelle position, car il y a deux côtés plus fins (les côtés arrondis, ceux sur lesquels se trouvent les petits vis de fixation) et qu’il faut mettre les molettes de réglage le long de ces côtés-là (comme sur la photo ci-dessous). En effet, si on tourne la plaque de 90°, la molette côté démultiplication est trop grosse et frotte alors contre elle … Peut-être que finalement le crayford n’est pas compatible à 100 % avec le télescope…

Bref, maintenant qu’on a repéré la bonne position de montage, on peut revisser la plaque de fixation sur le tube.

On insère le crayford dans la plaque, puis on resserre les vis de fixation (pas très pratique avec la plaque déjà fixée sur le tube, mais il suffit de s’armer d’un peu de patience).

Voilà, j’aurais aimé vous parler de l’utilisation de ce nouveau crayford lors d’une soirée d’observation ou d’une séance de photographie, mais hélas vu le temps de de ce mois de décembre, je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester en situation réelle ! J’espère pouvoir le faire d’ici peu !

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