Platine d'autoguidage maison

Ecrit le 31/07/15.

Fixation de l’instrument de guidage

Il est nécessaire, lorsqu’on pratique l’autoguidage avec un instrument secondaire, que ce dernier soit fermement fixé afin d’éviter toute flexion qui nuirait inévitablement à la qualité du suivi. L’avantage du système que j’utilise, à savoir un chercheur 8×50 comme instrument de guidage, est qu’il est par conséquent de très courte focale et montre donc une zone du ciel relativement étendue. Couplé au grand capteur de la caméra Orion Starshoot Autoguider, cet instrument « trouve » toujours plusieurs étoiles qui peuvent servir de repère à l’autoguidage.

Chercheur et caméra

Fort de ce constat je me suis dis que le plus simple était de fixer fermement le chercheur pour éviter tout risque de mouvement ou de flexion de ce dernier, car il n’est pas utile d’avoir de système de réglage de visée de l’instrument.

Platine d’autoguidage… à 2,50 €

Je me suis donc fabriqué une « platine » de fixation pour mon chercheur, donc le coup de revient est d’approximativement… 2,50 € ! Pour cela j’ai utilisé un bout de planche (épaisse) qui trainait dans ma cave, un bout de tasseau, quelques vis et surtout, deux colliers de plomberie en PVC achetés au magasin de bricolage du coin dans lesquels le chercheur se « clipse » parfaitement. Ah oui, il faut aussi acheter les pattes de fixation pour bois spécifiques à ces colliers…

Colliers PVC
Colliers sur le chercheur

J’avoue que je ne me suis pas embêté pour le design : j’ai simplement pris mon morceau de bois de façon à ce que sa longueur dépasse l’écartement des colliers du télescope, sur lesquels je vais fixer ma « platine ».

Colliers sur le chercheur

J’ai collé et vissé mon petit tasseau sur la planche, il sert de support pour y insérer les chevilles dans lesquelles seront vissées les pattes à bois.

Tasseau

Et voilà les colliers en PVC à leur place…

Colliers sur la platine

Le plus « dur » a été de percer les colliers du télescope, car ils ne possédaient pas, comme certains colliers, de pas de vis pré-existants. L’opération s’est passé sans problème, et j’ai donc fixé ma platine avec deux vis que j’ai serrées à fond. Du coup je laisse la platine en permanence sur le télescope, même quand je ne fais pas de photo. L’avantage des colliers en PVC est que je peux justement retirer (et remettre) mon chercheur à volonté par simple « clipsage ». Donc je le retire pour faire du visuel ou simplement quand je range le télescope.

Platine sur le télescope

Voilà : le chercheur et sa caméra sont solidement fixés, ça ne bouge pas d’un poil !

Avec cette platine de fixation à 2,50 € je me suis amusé à faire des tests avec des poses jusqu’à 20 minutes, le guidage fonctionne sans problème ! Et comme je le disais, bien que l’ensemble ne puisse bouger, on a toujours sans problème plusieurs étoiles-guides présentes sur le capteur de la caméra.

Il ne me resterait plus, quand j’aurais le temps et pas la flemme pour le faire, qu’à recouper un peu plus joliment la platine, à la peindre et la vernir…

 
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