Les différents objets qu'on peut observer

Avec de petits instruments comme le 130/900, on a déjà accès aux principaux objets du système solaire et à de nombreux objets du ciel profond (terme qui dénomme tous les objets extérieurs au système solaire).

Objets du système solaire :

– Lune : elle est vraiment magnifique à observer ! Très belle à faible grossissement, elle montre une profusion de détails avec un grossissement important : des cratères, des ombres, des mers, des failles… De plus, comme la surface éclairée de la Lune varie en fonction de son cycle, on peut l’observer plusieurs jours de suite et on verra à chaque fois un paysage différent !

– Vénus : aucun détail n’est visible sur Vénus, mais on peut observer l’évolution de ses phases, comme pour les phases lunaires. Elle peut être vue sous forme d’un croissant plus ou moins fin, ou au contraire gibbeuse et vue sous une forme plutôt ovale.

– Mars : je n’ai personnellement pas eu l’occasion de l’observer au moment où j’écris ces lignes. Elle était au plus proche de la Terre en août 2003, et met environ deux ans avant de se rapprocher à nouveau de la Terre (prochaine période favorable fin 2005). Cependant elle présente une couleur rouge assez nette, même sous forme d’un tout petit point. Il semble que quand elle est suffisamment proche, on perçoit la forme de ses continents à sa surface. A confirmer en fin d’année !

– Jupiter : il y a deux choses à voir sur cette planète. Tout d’abord la planète en elle-même, qui montre une belle sphère ronde, et sur laquelle on perçoit des bandes de couleur différentes. Normalement on voit facilement deux bandes au centre de la planète, et on peut essayer de distinguer d’autres nuances de couleur sur le globe. On peut également tenter de voir, lorsque celle-ci est présente, la grande tâche rouge de Jupiter. Personnellement je n’y suis pas encore parvenu. La seconde chose remarquable à observer, c’est la présence des 4 satellites principaux de Jupiter, qui sont parfaitement visibles autour de la planète. Leurs positions changent constamment, ils sont parfois tous du même côté, parfois certains passent derrière la planète ou alors devant en projetant leur ombre sur Jupiter. C’est une ronde incessante !

– Saturne : on voit parfaitement Saturne et ses anneaux, c’est fabuleux la première fois ! Ensuite on peut arriver à voir des différences de couleur entre les anneaux, des contrastes de couleur sur le globe et l’ombre de la planète qui se projette sur les anneaux.

-Les autres planètes : elles sont très difficiles à voir, et trop petites pour présenter un intérêt. Il paraît que l’on peut distinguer des phases sur Mercure (semblables à celles de Vénus), et que Uranus et Neptune se présentent comme des tout petits points bleutés. Je n’en ai pas fait l’expérience ! Quand à Pluton,  elle est impossible à voir au 130/900.

– Comètes : les plus brillantes sont facilement visibles, notamment leur tête qui montre un centre brillant. Elle présente souvent l’aspect d’une boule floue. A faible grossissement on peut voir leur queue quand celle-ci est suffisamment développée.

Objets du système solaire :

– Etoiles: il n’y a pratiquement aucun intérêt à regarder une étoile seule, qui reste, à n’importe quel grossissement, un simple point brillant. Le seul intérêt réside dans l’observation de sa couleur quand celle-ci est suffisamment brillante. Personnellement, j’aime beaucoup l’éclat jaune de Capella dans la constellation du Cocher !

– Etoiles doubles : ce sont des systèmes de deux étoiles (et parfois trois ou quatre). Les plus belles sont celles qui montrent des différences de couleur. La plus célèbre d’entre elles est Albiréo du Cygne, visible en été, qui montre une étoile jaune brillante accompagnée d’une petite étoile bleue. En automne il y a Gamma Andromède, qui lui ressemble beaucoup.

– Amas ouverts : ce sont des groupements d’étoiles, ayant une forme plus ou moins définie. Il y en a de toutes sortes, de toutes tailles, de très grands comme M45 (l’amas des Pléïades) visible à l’oeil nu en hiver ou de très petits qui montrent leurs étoiles uniquement au télescope avec un bon grossissement, comme M11 (l’amas du canard sauvage) visible en été. Certains contiennent une dizaine d’étoiles, et d’autres plusieurs centaines. Il y en a pour tous les goûts et à chaque période de l’année on peut trouver des amas ouverts intéressants.

 

M45

M11

– Amas globulaires : ce sont des groupements d’étoiles particuliers, de forme sphérique, qui contiennent des milliers d’étoiles très concentrées au centre de l’amas. On voit donc ce centre comme une tâche circulaire brillante, car les étoiles sont trop proches pour être distinguées séparément, surtout dans un petit téléscope comme le 130/900. La périphérie de l’amas peut-être plus ou moins « résolu », c’est-à-dire qu’on peut y distinguer les étoiles qui commencent à se séparer. Ce sont souvent des objets de petite taille qu’il faut grossir pour observer. A faible grossissement ils ont l’aspect d’une grosse étoile floue. Le plus gros d’entre eux est M13 dans la constellation d’Hercule, il y a aussi M22 dans le Sagittaire, également très intéressant. Ces deux objets sont visibles en été.

M13

M22

– Nébuleuses diffuses : ce sont des nuages de gaz, qui en général émettent de la lumière ou réfléchissent la lumière d’étoiles environnantes. Il arrive dans certains cas que ce soit des nébuleuses obscures, c’est-à-dire des nuages de poussière qui cachent la lumière derrière eux. Il n’y en a pas beaucoup de visibles au 130/900: on en trouve soit en hiver dans la constellation d’Orion, avec en particulier M42, la plus grande et la plus belle de toutes les nébuleuses, soit en été dans le Sagittaire, avec notamment M8 (la nébuleuse de la Lagune) et M17 (la nébuleuse Oméga).

M45

M8

M20

– Nébuleuses planétaires : il s’agit d’une enveloppe de gaz éjectée par une étoile qui est au centre de la nébuleuse. Il en existe deux particulières, par leur grande taille, et qui sont visibles en été et en automne : il s’agit de M27 (nébuleuse Dumbbell) dans le Petit Renard et M57 (l’anneau de fumée) dans la Lyre. Les autres nébuleuses planétaires visibles au 130/900 sont souvent si petites qu’elle se confondent avec des étoiles. Elles ont plus l’aspect d’une étoile floue, comme NGC 6826 dans le Cygne en été.

M27

M57

NGC 6826

– Galaxies : de nombreuses galaxies sont observables au 130/900, mais par contre très peu de détails y sont perceptibles. On peut observer leur forme générale, leur orientation et pour certaines leur centres brillant. Mais il est impossible de distinguer les bras spiraux. Il y a par exemple le couple de galaxies formé par M81 et M82 dans la Grande Ourse qui est très intéressant, et aussi M31, la grande galaxie d’Andromède.

M81 et M82

M31

– Restes de Supernova : ce sont des restes de gaz issus de l’explosion d’une étoile. Deux objets de cette sorte sont visibles au 130/900. Le premier est assez facile à voir, il s’agit de M1, la nébuleuse du crabe, visible dans la constellation du Taureau en hiver. Le second est beaucoup plus difficile, il s’agit de NGC 6992, la grande dentelle du Cygne, visible sous un très bon ciel dans la constellation du même nom en été.

M1

NGC 6992

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