Préparer ses observations

Sortir son téléscope et se promener au hasard parmi les étoiles peut être intéressant, mais quand on débute et qu’on ne connaît pas les principaux objets visibles au moment où l’on observe, cela peut vite se révéler frustrant et décourageant. C’est pourquoi il est recommandé de prévoir une petite liste d’objets à observer, ce qui ne demande pas forcément énormément de temps. Une liste d’une dizaine d’objets (surtout si on ne les a jamais observés, ce qui va obliger à passer un peu de temps à leur recherche) suffit déjà à remplir une soirée.

Première question : quelles sont les planètes visibles ?

C’est en effet la première question à se poser. Les planètes ne sont pas toutes visibles à n’importe quel jour de l’année, il faut donc savoir lesquelles sont présentes, d’autre part elles peuvent être visibles plutôt le matin, plutôt le soir, en début ou en fin de soirée (voir les éphémérides de la rubrique Le ciel du mois pour savoir lesquelles sont visibles).

Si une planète est visible « en soirée » ou « en début de nuit », cela veut dire qu’elle sera présente dés la tombée de la nuit mais aussi qu’elle sera relativement basse, et donc qu’elle va se coucher plus ou moins rapidement une fois la nuit venue. Il faut donc prévoir de l’observer en début de séance. Inversement, une planète visible « en deuxième partie de nuit » ne le sera pas immédiatement, mais va se lever en milieu de nuit, il faudra donc prévoir de l’observer un peu plus tard.

Les planètes dont l’observation présente un intérêt sont Jupiter, Saturne, Vénus et Mars. Elles sont facilement visibles à l’oeil nu, c’est pourquoi leur repérage ne devrait pas poser trop de problème (savez-vous reconnaître une planète d’une étoile à l’oeil nu ? Une étoile scintille tandis qu’une planète brille d’un éclat fixe).

Deuxième question : la Lune est-elle présente ?

Si la Lune est présente, et bien voilà un objet de plus à observer ! Personnellement, depuis que j’ai pointé mon téléscope sur la Lune, j’avoue ne jamais me lasser de son observation (sauf en cas de Pleine Lune, seul jour où l’observation de notre satellite ne présente aucun intérêt).

Cependant, la présence de la Lune rend le ciel lumineux et peut rendre délicat l’observation des objets du ciel profond. En particulier, entre le Premier Quartier lunaire et la Pleine Lune, il est pratiquement impossible de faire du ciel profond. Dans ce cas-là, votre liste d’objets observables va se réduire aux planètes et à la Lune, à moins que vous ne choisissiez d’observer des étoiles doubles, objets qui ne demandent pas la présence d’un ciel spécialement noir (les jours suivants la Pleine Lune, celle-ci se lève de plus en plus tard dans la nuit, donc on a le temps d’observer durant la première partie de la nuit).

Si la Lune est absente, ou peu gênante, on va pouvoir compléter notre liste à l’aide d’objets du ciel profond.

Troisième question : si la Lune est absente, ou peu gênante, quelles sont les constellations observables ?

Il s’agit maintenant de regarder une carte du ciel afin de vérifier quelles sont les constellations présentes selon la période de l’année choisie. De même que les planètes, les constellations se lèvent à l’est et se couchent à l’ouest (en très gros…), c’est pourquoi évidemment il faut prévoir d’observer les constellations en commençant par celles qui sont à l’ouest pour finir par celles qui sont à l’est.

En général, je choisis une constellation que je veux observer en détail, en préparant une petite liste d’objets qui y sont rattachés, une carte de la constellation en question et éventuellement quelques notes pour m’aider à repérer certains objets, en particulier ceux que je n’ai jamais vus.

Quand on débute, on peut aussi choisir d’observer les objets les plus faciles correspondants à la saison (vous pouvez vous inspirer des « Best-of », dans les rubriques observations par exemple…). Ce sont en général des objets du catalogue Messier, désignés par la lettre M (M31, M42 etc…), qui sont les objets les plus faciles à voir (il y a cependant des exceptions !). Le second catalogue le plus connu après celui de Messier est le catalogue NGC, qui regroupe également certains objets très faciles à voir (plusieurs sont plus visibles que certains Messier !).

Voilà, j’espère que cette page vous aidera à préparer de manière efficace vos observations. Il est inutile d’être trop ambitieux quand on débute, prévoir une liste d’une dizaine d’objets du ciel profond ainsi qu’une ou deux planètes permet déjà d’obtenir une soirée d’astronomie bien remplie.

Je vous souhaite de bonnes observations !

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