Images avec un reflex numérique

Ecrit le 27/03/13.

Problématique :

Pour pratiquer l’astrophotographie, notamment quand on doit se déplacer en pleine campagne, et qu’on veut utiliser en particulier un ordinateur portable comme c’est mon cas, on se retrouve vite avec le problème de l’alimentation en énergie…

Dans mon cas par exemple (et de nombreux astrophotographes bien plus chevronnés que moi ont encore deux ou trois appareils à faire fonctionner), je dois alimenter :
– la monture
– l’ordinateur portable
– l’appareil-photo.

Ce dernier peut certes être utilisé avec sa batterie, mais cette dernière ne suffit généralement pas pour une séance d’astrophotographie, il faut alors interrompre les acquisitions pour changer la batterie, avec la perte de temps que cela entraîne, le risque de déplacer l’APN au cours de la manipulation etc… Bref, je ne voulais pas avoir à gérer cela en plus du reste.

L’idée a donc été de faire comme beaucoup d’amateurs, à savoir de réaliser une sorte de boîte d’alimentation permettant de brancher tout le matériel. N’étant pas féru d’électronique, il me fallait opter pour une solution facile à mettre en place…

Alimentation de l’ordinateur portable

Pour l’ordinateur portable, j’ai déjà expliqué sur cette page Alimentation de l’ordinateur portable comment j’ai réglé le problème : une batterie de voiture, un câble doté de deux pinces croco et d’une prise femelle allume-cigare et une alimentation avec prise mâle allume-cigare pour l’ordinateur. L’ordinateur étant l’appareil qui consomme le plus (et qui en plus doit lui-même alimenter la caméra d’autoguidage), j’ai décidé qu’il devait avoir une batterie pour lui tout seul.

Alimentation de la monture, de l’APN et du hub

De la même façon, j’ai pris une seconde batterie de la même puissance, dans le but d’alimenter l’EQ6, le 350D et, tant qu’à faire, avec la possibilité d’alimenter en plus un hub USB qui pourrait s’avérer bien utile avec le nombre de prises USB nécessaires pour pratiquer l’astrophotographie. J’ai donc acheté un petit câble avec deux pinces croco à pincer sur la batterie, mais avec cette fois 3 prises femelles allume-cigare.

Croco

Ainsi, j’ai une première prise sur lequel je peux brancher la prise mâle allume-cigare de l’alimentation de l’EQ6.

J’ai trouvé ensuite sur le site de Teleskop-Service une alimentation pour Canon 350D qui se branche là aussi sur une prise allume-cigare.

Croco

Je peux donc la brancher sur ma seconde prise qui me servira pour alimenter l’APN.

Enfin j’ai fait l’acquisition d’un hub avec 7 prises USB, afin de pouvoir y centraliser le branchement de tous les appareils qui en ont besoin. Ce hub était vendu avec une prise pour une alimentation en 220V. J’ai donc rajouté un transformateur 220V qui se branche lui aussi sur une prise allume-cigare (c’est le type de transformateur que l’on trouve partout dans les grandes surfaces et qu’on peut brancher dans sa voiture sur l’allume-cigare, pour bénéficier d’une sortie 220V). Je pensais donc me servir de la troisième prise allume-cigare pour alimenter le transformateur, sur lequel je brancherais l’alimentation du hub. Dans la pratique je me suis aperçu que le hub était directement alimenté par l’ordinateur, et ne nécessitait pas forcément d’être relié à son alimentation pour fonctionner.

Bref, je me retrouve donc avec mes deux batteries et tout le nécessaire pour faire fonctionner mes appareils, ne restait plus qu’à fabriquer une sorte de caisse pour tout y loger !

La boîte d’alimentation

Elle est donc d’une réalisation relativement grossière, des plaques de contreplaqué de 10 mm pour les parois, des tasseaux, de la colle à bois, des vis, des charnières, des poignées, des fermetures à crochet et un pot de peinture rouge pour l’esthétique…

Vue avant
Batterie

 

Vue arrière
Batterie

 

En largeur il fallait qu’on puisse y loger les deux batteries, qui sont simplement calés par des tasseaux dans la boîte. Entre les deux batteries se trouvent les câbles avec les pinces croco, que je ne branche que quand j’utilise mes appareils.

Sans les batteries
Batterie

 

Avec les batteries
Batterie

 

J’ai fait des trous circulaires avec une petite scie cloche, dont le diamètre correspond à celle des prises allume-cigare. Ainsi j’ai pu faire des trous dans la paroi de la boite pour faire les orifices des prises, et à l’intérieur j’ai inséré ces prises dans des petits bouts de contreplaqué de récupération que j’ai fixés en face des trous. Ca fait très bricolage du dimanche mais ça marche.

Voici l’avant de la boîte, avec à gauche les deux « prises » pour brancher la monture et l’APN, et à droite j’ai découpé une ouverture rectangulaire aux dimensions de mon hub, qui s’insère donc dans cet espace.

Batterie

A l’arrière, il y a à droite la prise pour y brancher l’ordinateur portable et à gauche, un trou dans lequel passe le câble USB du hub.

Batterie

Sur le terrain, je place la boîte sous le trépied, je branche l’ordinateur portable à l’arrière et le câble USB du Hub sur celui-ci, ainsi c’est le seul câble USB qui part de l’ordinateur, tous les autres (liaison EQMOD, manette de contrôle, câble de l’APN, celui du contrôle des longues poses et enfin celui de la caméra d’autoguidage…) sont branchés sur le hub à l’avant de la boîte. La monture et l’APN sont branchés à l’avant, à côté du Hub.

Bien entendu, après une séance photo, je n’oublie de recharger mes batteries avec mon chargeur.

Conclusion

Finalement ma boîte remplit efficacement son rôle, en me permettant d’être autonome en énergie. Je peux ainsi transporter toute l’alimentation nécessaire à une séance de photographie dans une caisse relativement compacte.

L’inconvénient majeure est son poids : les batteries sont lourdes, et la caisse en elle-même, devant être relativement résistante, pèse aussi son poids (en plus je n’ai pas fait dans la finesse en la construisant…). C’est le gros point négatif. Si c’était à refaire, je ferais sans doute deux boîtes séparées, une par batterie, mais bien entendu je perdrais le côté compact. On ne peut pas tout avoir !

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