Images avec un reflex numérique

DEUXIEME PARTIE : TRAITEMENT ET ADDITION DES IMAGES.

On attaque maintenant le traitement proprement dit. La première chose à faire consiste à soustraire l’Offset qu’on a créé des images brutes de l’objet. Pour cela, on retourne dans le menu Photo Numérique et on clique sur Soustraire l’offset… : dans la fenêtre qui apparaît, on entre le nom générique d’entrée (ici M11), le nom de l’image d’offset à soustraire dans Carte Offset (ici Offset), le nom générique de sortie (ici M11 à nouveau), le nombre d’images (39) et on clique sur OK.

Remarque : comme les noms d’entrée et de sortie sont les mêmes, les images brutes sont remplacées par les nouvelles images, et sont donc écrasées. Si vous préférez les garder, taper un autre nom de sortie, comme par exemple M11b…

Il faut maintenant soustraire le Dark de nos nouvelles images. On va donc à nouveau dans le menu Photo Numérique et on clique sur Soustraire le dark… : dans la fenêtre qui apparaît, on entre le nom générique d’entrée (ici M11), le nom du Dark dans Carte Dark (ici Dark), on coche la case Optimisation, dans Fichier cosmétique on entre le nom cosme, on tape le nom générique de sortie (ici M11 à nouveau), le nombre d’images (39) et on clique sur OK.

On doit maintenant convertir les images en vraies images couleur : en effet, vous avez peut-être remarqué que toutes les images sont en noir et blanc, alors que le capteur de votre beau Reflex est pourtant bel et bien un capteur couleur ! C’est normal, car vos images sont toujours codées en format RAW (brutes donc…), et il faut en quelque sorte les « recoder » pour faire apparaître les couleurs. Pour cela, on retourne à nouveau dans Photo Numérique et on clique sur Conversion d’une séquence CFA… Ensuite on entre le nom générique d’entrée (M11), le nom générique de sortie (toujours M11), le nombre d’images (39), on coche la case Couleur et on clique sur OK.

Normalement, vos images sont maintenant en couleur, mais avec une teinte verdâtre prononcée… C’est normal là encore, il faudra un peu plus tard rééquilibrer la balance des couleurs, nous y reviendrons.

Pour l’instant, nous allons procéder à l’alignement des images. On affiche la première image de la séquence (dans mon exemple je tape « load M111 » – avec trois 1 -, il s’agit bien de ma première image car ma séquence est formée de 39 images de M11 appelées M111, M112, M113 etc … M1139), puis il faut faire un cadre à la souris autour d’un étoile caractéristique de l’image, ou autour d’une zone qui contient plusieurs étoiles.

Dans le cas de M11, il y a plein d’étoiles avec une étoile bien plus brillante que les autres au coeur de l’amas (si vous l’avez déjà observé au téléscope, vous avez sûrement gardé cette image en mémoire), donc IRIS n’aura aucun mal à aligner les images les unes par rapport aux autres grâce à ce point de repère très caractéristique. La réussite de l’alignement dépend beaucoup de la zone choisie sur l’image, des étoiles présentes et aussi de la méthode d’alignement utilisée. Dans le cas de M11, il n’y guère de souci à avoir.

On va dans le menu Traitement, on clique Registration des images stellaires… et une fenêtre apparaît. On entre le nom générique d’entrée (M11), le nom générique de sortie (ici, je change de nom, M11c, c pour « centrées »), et le nombre d’images (39). On doit ensuite cocher la méthode d’alignement : ici on coche « Une étoile« . Le logiciel va alors aligner les images en se servant d’une étoile comme point de repère. Cette étoile doit avoir été encadrée à la souris auparavant. Comme dit plus haut, cette méthode fonctionne très bien avec M11. On clique ensuite sur OK.

Remarque 1 : je choisis de changer le nom de sortie, afin de pouvoir conserver la séquence d’images non alignées. En effet, il arrive qu’IRIS ne réussisse pas à centrer les images du premier coup. Dans ce cas-là il faut refaire un alignement et il est donc prudent de garder la première séquence d’images pour retenter l’alignement à partir celle-ci.
Remarque 2 : sur certains objets (typiquement une galaxie), il n’y a pas forcément d’étoiles très caractéristiques présentes dans le champ. Dans ce cas, il faut tenter d’autres méthodes d’alignement parmi les trois méthodes dites « Appariemment ». Je vous conseille à ce sujet de consulter le site d’IRIS.

Une fois l’alignement effectué, on additionne les images. On va dans le menu Traitement, on clique Addition d’une séquence…, puis on entre le nom générique d’entrée (ici M11c, le nom de la séquence des images centrées), le nombre d’images (39), on peut cocher Normalisation si dépassement, Arithmétique et enfin on clique sur OK.

A la fin de la procédure, Iris a additionné les 39 images alignées. Il se peut que l’image soit très lumineuse (voire toute blanche). Pas d’affolement ! On règle les curseurs des seuils de visualisation, et normalement on obtient (enfin) une image qui ressemble à notre objet.

Voilà, après tout ce travail, pensez à sauvegarder votre image finale, en tapant par exemple « save M11 » ou « save brute » … Ca va, vous suivez toujours ? Maintenant, on ne va plus utiliser que cette image dans la suite. C’est l’objet de la dernière partie du traitement. On continue page suivante !