Principe général des observations

Il y a sur le site deux types d’observations :

icône 130/900 cette icône signale les observations effectuées au 130/900, plutôt destinées aux débutants.

La plupart des objets choisis pour ces observations sont classiques et leur répérage se fait essentiellement par des méthodes visuelles. Pour plus de détail, lire Principe des observations au 130/900.

icône 200/800 cette icône signale les observations effectuées au 200/800, plutôt destinées aux astronomes plus confirmés.

Les objets classiques sont observés, mais complétés par des objets moins connus, la plupart en provenance du catalogue NGC, et dont certains nécessitent l’apport du 200 pour être intéressants. Le repérage de ces objets se fera ensentiellement aux coordonnées, à l’aide de la monture Sky View Pro, ou par pointage automatique avec la monture EQ6.
Pour plus de détails, lire Principe des observations au 200/800.

Principe des observations au 130/900 :

Les observations que je vais décrire sont des observations que j’ai effectuées personnellement, en général par repérage visuel des objets ou, dans quelques cas particuliers, en utilisant leur coordonnées.

Concernant les coordonnées des objets (c’est-à-dire leur ascension droite et leur déclinaison), j’essaie de m’en servir le moins souvent possible, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, pour ne pas dérouter les débutants qui pourrait trouver cela trop compliqué. Je réalise la plupart de mes observations sans jamais m’occuper des cercles de coordonnées. La seconde raison, c’est que les cercles de la monture EQ2 de mon téléscope ne sont pas suffisament précis (comme c’est le cas sur la plupart des instruments de débutants) pour permettre le répérage d’objet (sachant qu’en plus cela nécessite également une mise en station précise). Mais dans certains cas particuliers, quand l’objet est relativement proche d’une étoile visible au chercheur, la méthode de pointage par décalage par rapport à cette étoile fonctionne bien. Voir Exemple de pointage à l’aide des coordonnées.

Evidemment, pour un repérage visuel, il est nécessaire d’utiliser une carte du ciel et d’apprendre à repérer les constellations. De même, l’utilisation d’une paire de jumelles est fortement conseillée, car leur aide est précieuse dans le repérage des objets, mais aussi pour leur observation tout court. De grands amas ouverts (comme M44 dans le Cancer ou les Pléiades dans le Taureau) et des nébuleuses (M42 dans Orion et M8 et M20 dans le Sagittaire) sont magnifiques aux jumelles (pour certains, je les trouve parfois même plus beau qu’au téléscope à cause du champ plus étendu des jumelles …)

Une mise en station du téléscope rudimentaire suffit pour observer ces objets (pointer l’axe polaire de la monture vers le nord à peu près …), l’avantage d’une mise en station (un peu) plus précise étant, d’une part, de pouvoir utiliser le moteur du téléscope pour suivre ces objets de longues minutes sans avoir d’autres réglages à effectuer ou, si on n’a pas de moteur, de n’avoir pratiquement que le flexible des ascension droite à tourner pour suivre l’objet, et, d’autre part, de pointer un objet à l’aide de ses coordonnées à partir d’une étoile de référence. C’est surtout un gain important de confort (ce qui est souvent non négligeable à 3 heures du matin …), mais on peut très bien observer sans faire de mise en station précise, les débutants ne devraient pas forcément trop s’alarmer de ce problème…

Pour repérer les objets du ciel profond, j’utilise mon oculaire de 32 mm (grossissement de 28x) car il offre un plus grand champ que des oculaires plus grossissants, et il est aussi plus lumineux. Il faut savoir que plus on grossit un objet, moins celui-ci est lumineux. Un amas globulaire peut-être visible au 32mm comme une belle boule floue, puis se retrouver au 6 mm (grossissement de 150x) pratiquement invisible… Donc toujours utiliser l’oculaire donnant le plus faible grossissement pour repérer les objets !

Exemple de pointage à l’aide des coordonnées :

pour repérer un objet avec ses coordonnées, il faut tout d’abord essayer de faire une mise en station un peu précise du téléscope. Ensuite, j’utilise l’oculaire de 32 mm (celui donnant le plus petit grossissement, ici 28x). Enfin, il faut savoir lire les coordonnées sur les deux cercles (ça n’est pas très compliqué !).

Le cercle gradué de 90 à 90 est le cercle des Déclinaisons (DEC), qui est gradué en degrés (il représente les coordonnées de -90° à + 90°). Normalement, à + 90°, on pointe le pôle Nord. Sur le 130/900, le cercle est fixe, mais il peut-être mobile sur certains téléscopes.

Le cercle gradué de 0 à 24 est le cercle des Ascensions Droites (AD), qui est gradué en heures et de 10 minutes en 10 minutes. Le cercle est mobile et d’autre part, sur le 130/900, il possède une échelle en haut et une en bas. L’échelle du bas correspond à l’hémisphère Nord.

Bien, alors maintenant, nous allons prendre un exemple. Nous allons pointer la magnifique nébuleuse M27, dite nébuleuse Dumbell, qui se trouve dans la constellation du Petit Renard. C’est avec cette méthode que je l’ai observée la première fois, car ne parvenant pas à voir cette faible constellation à l’oeil nu et à faire un repérage visuel de M27.

M27 se trouve près de l’étoile Gamma de la constellation de la Flèche (qui elle est bien visible à l’oeil nu sous un ciel correct. C’est le bout de la flèche). Elle se trouve à + 1 min en AD de Gamma et à + 3° en DEC. Il faut juste savoir qu’un décalage de 1 ou 2 minutes en AD et de moins de 2° en DEC est suffisamment faible pour que l’objet reste dans le champ de l’oculaire de 32 mm. Ainsi, comme le décalage n’est que de 1 minute en AD, je considère que M27 a pratiquement la même AD que Gamma. Du coup, je vais déplacer le téléscope en utilisant uniquement le cercle DEC. Cette méthode fonctionne bien malgré l’imprécision de la monture, avec une mise en station correcte et un objet proche d’une étoile de référence, surtout quand comme ici, l’objet à pointer a pratiquement la même AD ou la même DEC que l’étoile de référence.

Bref, Gamma de la Flèche étant visible à l’oeil nu :

– on la centre dans le chercheur, puis dans l’oculaire de 32 mm. L’étoile est de couleur jaune

– maintenant, on tourne uniquement le flexible des DEC, de + 3°. Il est inutile de lire les coordonnées sur le cercle, on se contente juste de repérer qu’on tourne bien dans le bon sens, c’est-à-dire en augmentant la déclinaison

– on garde l’oeil à l’oculaire et on tourne doucement et, si tout va bien, une belle et grande nébuleuse grise apparaît dans le champ de l’oculaire. On a trouvé M27 ! Magnifique, non ?

Principe des observations au 200/800 :

pour les observations au 200/800, je vais décrire l’observation d’objets classiques, donc en particulier les objets Messier, mais également d’objets du catalogue NGC, moins classiques, ce qui veut dire que certains seront peut-être moins faciles à voir avec un plus petit diamètre.

D’autre part, pour le repérage des objets, je me contenterai d’indiquer leurs coordonnées (ascension droite et déclinaison), et éventuellement quelques indications complémentaires, car pour certaines observations,  j’ai utilisé la monture Sky View Pro qui possède des cercles de coordonnées relativement efficaces pour pointer ces objets, et pour d’autres j’ai pointé les objets automatiquement avec l’EQ6.

Pour le pointage par coordonnées,  je prends comme pré-requis que d’une part, on utilise une monture correctement mise en station qui permet l’utilisation des coordonnées, et que d’autre part, on maitrise la technique du pointage par coordonnées. Donc, avant l’observation, je mets la monture en station avec le viseur polaire. Ensuite, je calibre les cercles de coordonnées en utilisant l’une des étoiles-jalon indiquées en début d’observation. Ce sont des étoiles faciles à voir à l’oeil nu, ce qui veut dire qu’il faut d’abord repérer la constellation en question et identifier ces étoiles, pour pouvoir ensuite les pointer et régler les cercles de coordonnées sur l’une d’elles. Enfin, on pourra pointer chacun des objets en se servant des coordonnées indiquées.

Pour le pointage des objets avec l’EQ6, il faut naturellement commencer par paramétrer correctement le Goto.

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