Observer la constellation du Cocher

Objets observés :

1 étoile : Capella.

7 amas ouverts : M38, M36, M37, NGC 1907, NGC 1893, NGC 1664 et NGC 2281.

Introduction :

séances d’observation effectuées en Janvier 2005. La constellation du Cocher est à l’est en début de nuit et au zénith vers 23-24h. Elle est facile à repérer à l’aide de la brillante étoile Capella qui est l’une des plus brillantes du ciel, et en-dessous de laquelle on distingue sans aucun problème le triangle formé des étoiles Epsilon, Eta et Dzéta. Sur la carte, l’étoile Béta appartient en fait à la constellation du Taureau, mais elle est utile au repérage des objets du Cocher. On observera dans cette constellation différents amas ouverts de toute taille, en commençant par les beaux amas M36, M37 et M38 et en terminant par une série d’amas beaucoup plus petits… Un ciel bien noir est évidemment nécessaire pour profiter de toute la beauté de cette observation…

Capella et le trio des amas : (carte)

pour s’échauffer, on peut commencer par observer la brillante étoile Capella, et avec un faible grossissement, on voit une magnifique étoile jaune brillante au milieu de quelques petites étoiles blanches, elle est très belle.

Maintenant, lançons-nous à la chasse du trio d’amas que constituent M36, M37 et M38. Alors si jamais vous avez la chance de bénéficier d’un bon ciel par une nuit noire, pas de problème : les amas peuvent être visibles à l’oeil nu sous forme de tâches grisâtres. Avec des jumelles, ils se voient bien comme des tâches grises circulaires. Dans tous les cas, une fois repérés, on peut les pointer sans trop de difficulté. L’autre solution pour les trouver consiste à repérer à l’oculaire avec un grossissement de 28x (au 32 mm) une série de petites étoiles brillantes formant un arc d’étoiles autour de l’étoile 16 Cocher (voir carte), ces étoiles sont assez faciles à trouver, et en suivant « l’arc » , on trouve un autre arc formé d’étoiles plus petites qui mènent jusqu’à M38. Quand on l’a fait plusieurs fois, c’est facile ! M38 s’observe bien à 45x (au 20 mm), il a un peu la forme d’une fleur de Lys (appréciation personnelle …). De densité moyenne, on peut y compter une vingtaine d’étoiles. Tout près de lui, on distingue dans l’oculaire une tâche grise qui forme un couple avec M38, du côté de l’arc d’étoiles. C’est l’amas NGC 1907. Il est tout petit, et en le grossissant 90x (au 10 mm) on le voit comme une tâche nébuleuse et granuleuse (mais sans y distinguer les étoiles qui le composent), toute proche d’un doublet d’étoiles.

Dirigeons-nous maintenant vers M36. Il est à à peine plus d’un oculaire d’écart de M38 (à 28x), il suffit de se diriger dans la bonne direction (bien se situer à l’aide du repérage détaillé de la carte, et attention aux inversions dans l’oculaire), normalement c’est assez facile. M36 semble un peu plus grand et moins dense que M38, et ses étoiles sont plus brillantes. Il n’a pas de forme très définie. A 90x il remplit l’oculaire, et on peut y compter 25 étoiles. C’est le plus brillant du trio !

Pour finir, on va trouver M37 en sachant que la distance entre M36 et M37 est un plus longue qu’entre M38 et M36, et que les trois amas ne sont pas tout à fait alignés. Il faut aller chercher en-dessous de la ligne dessinée par l’alignement M38-M36 (ou au-dessus selon l’orientation de la constellation…). Quand on trouve M37, on voit tout de suite qu’il est magnifique! Le mieux est de l’observer à 45x, et là on a un magnifique amas circulaire, très dense, composé de dizaines (de centaines sûrement d’ailleurs…) de toutes petites étoiles qu’on distingue cependant nettement. C’est le plus beau du trio !

Autres amas : (carte)

les trois derniers amas sont beaucoup plus petits que ceux du trio précédent. Tout d’abord, on commence par NGC 1893, qui se trouve toujours dans la même zone d’observation. En fait, il se trouve non loin de l’étoile 16 Cocher citée auparavant, dans le « creux » de l’arc d’étoiles cités plus haut. A 28x, il se perçoit facilement comme une espèce de petit croissant nébuleux. Après il vaut mieux l’observer à 45x. On voit un petit amas peu dense, comptant 8 ou 10 étoiles. Le « croissant » est très nébuleux en vision décalée.

Autre petit amas à observer, NGC 1664 se trouve à l’ouest de Epsilon Cocher, étoile bien visible à l’oeil nu. On centre donc cette étoile (de préférence à 28x) et on va chercher « à droite » de Epsilon. Une autre manière plus précise de le trouver (à condition d’avoir fait une mise en station à peu près correcte) consiste, après avoir centré Epsilon à 28x, à se déplacer uniquement en Ascension Droite (AD), puisqu’il se trouve à -11 minutes de Epsilon. On centre Epsilon, on serre les freins, puis on tourne le flexible des AD (il suffit de vérifier qu’on tourne dans le bon sens…), et il devrait apparaître dans le champ de l’oculaire à 28x. Même avec une monture peu précise comme l’EQ2, ça marche bien! Normalement, à 28x, on le voit comme une tâche près d’une étoile brillante. L’amas est petit et mieux visible à 45x, et l’observation est plus facile à 90x. On y voit 10-15 étoiles, dans un amas moyennement dense, qui est encore une fois assez petit.

Enfin, on va terminer par un petit exercice de repérage pour trouver le dernier objet de l’observation, NGC 2281. Alors en fait, il s’agit de prolonger une fois le segment Capella-Béta, dans le sens Béta, pour tomber sur un petit triangle équilatéral, visible faiblement à l’oeil nu (sinon, il faut faire la recherche au chercheur). NGC 2281 se trouve en-dessous du plus bas sommet du triangle, celui « en bas à gauche » normalement. Lui aussi est petit mais son centre est assez brillant. En fait, on voit un petit centre formé d’une quinzaine de petites étoiles brillantes et bien détachées, dont certaines dessinent une espèce de petit « lézard » (je sais, j’ai une imagination débordante …), et ce centre se trouve entouré de 4 ou 5 étoiles beaucoup plus grosses. On peut grossir 90x pour observer juste le coeur de l’amas (le « lézard »…). Il est assez sympa à observer, car il est assez brillant malgré sa petite taille.

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