Images avec un reflex numérique

Traitement des images (3/5)

DEUXIEME PARTIE : TRAITEMENT ET ADDITION DES IMAGES.

On attaque maintenant le traitement proprement dit. On commence par charger la première image de la séquence de M37 en tapant Load M371. Ensuite il fauf tracer un rectangle de 300 à 500 pixels de large avec la souris sur l’image, en choisissant une zone sans étoile brillante.

Iris

On retourne maintenant dans le menu Photo Numérique et on clique sur Prétraitement… : dans la fenêtre qui apparaît, il s’agit maintenant de remplir chacune des rubriques présentes, et Iris se chargera automatiquement de l’utilisation des offset, dark et flat pour traiter les images brutes de l’objet.

Donc, on entre le nom Générique d’entrée (ici M37), le nom de l’image d’offset à soustraire dans Carte Offset (ici offset), le nom du dark dans Carte Dark (ici dark), on coche la case Optimisation, on entre le nom du flat dans Carte Flat-field (flat…), le nom du Fichier cosmétique créé précédemment (cosme), le nom Générique de sortie (ici M37p), le nombre d’images (50) et on clique sur OK.

Iris

Remarque : j’ai choisi M37p (comme « M37 prétraité ») comme nom de sortie, mais on peut garder le même nom d’entrée et de sortie. Dans ce cas les anciennes images de la séquence M37 sont écrasées et remplacées par les images prétraitées.

Une fois lancé le processus de prétraitement (qui peut durer un certain temps), Iris soustrait l’offset et le dark des images brutes de M37, les divise par le flat optimisé et fait une correction cosmétique sur l’image dans le but de supprimer tous les pixels chauds.

Et voilà : à la fin du processus, on se retrouve avec la séquence des 50 images nommées M37p1, M37p2, M37p3… qui sont les seules qu’on va désormais utiliser par la suite.

On doit maintenant convertir les images en vraies images couleur : en effet, vous avez peut-être remarqué que toutes les images sont en noir et blanc. Or le capteur de votre beau Reflex est pourtant bel et bien un capteur couleur clin d'oeil ! C’est normal, car vos images sont toujours codées en format RAW (brutes donc…), et il faut en quelque sorte les « recoder » pour faire apparaître les couleurs. Pour cela, on retourne à nouveau dans Photo Numérique et on clique sur Conversion d’une séquence CFA… Ensuite on entre le nom générique d’entrée (M37p), le nom générique de sortie (M37c pour « couleur », mais on peut garder le même nom que celui de la séquence d’entrée), le nombre d’images (50), on coche la case Couleur et on clique sur OK.

Iris

Normalement, vos images sont maintenant en couleur, mais avec une teinte verdâtre prononcée… C’est normal là encore, il faudra un peu plus tard rééquilibrer la balance des couleurs, nous y reviendrons.

Il faut maintenant procéder à l’alignement des images. On va pour cela dans le menu Traitement, on clique Registration des images stellaires… et une fenêtre apparaît. On entre le nom générique d’entrée (M37c), le nom générique de sortie (ici M37r pour « registrées »), et le nombre d’images (50). On doit ensuite cocher la méthode d’alignement : ici j’ai coché « Appariement global« . C’est une méthode d’alignement assez longue et qui nécessite la présence de nombreuses étoiles sur l’image, ce qui est le cas avec M37. J’ai choisi cette méthode car elle permet d’aligner des images qui ont subi une rotation de champ, ce qui est le cas avec mes images de M37 car j’ai malencontreusement faire tourner l’APN dans le porte-oculaire au cours des prises de vues, d’où ce choix. On clique ensuite sur OK.

Iris

Remarque 1 : il arrive qu’IRIS ne réussisse pas à centrer les images du premier coup. Dans ce cas-là il faut refaire un alignement en changeant de méthode ou en changeant la façon d’appliquer la méthode. Il est donc prudent que les noms d’entrée et de sortie soient différents, afin de conserver la séquence de départ pour en retenter l’alignement.

Remarque 2 : la méthode la plus rapide est la première, avec « Une étoile« . Elle fonctionne bien si l’image contient une (ou des) étoile(s) caractéristique(s) qui peuvent servir de point de repère au logiciel pour aligner les images, et si ces dernières ont subi une simple translation (ce qui est en général le cas sur des images acquises avec un temps de pose relativement court). Dans ce cas-là, on charge la première image de la séquence, on encadre à la souris une étoile caractéristique de l’image puis on lance l’alignement. La méthode « Appariement 1 zone » fonctionne bien également pour des images ayant subi une simple translation, la méthode « Appariement 3 zones » pouvant être utilisée si les deux précédentes ont échoué.

Une fois l’alignement effectué (ce qui prend un certain temps avec 50 images, un ordinateur pas trop rapide et la méthode que j’ai choisie…), on va additionner les images. On va dans le menu Traitement, on clique Addition d’une séquence…, puis on entre le nom générique d’entrée (ici M37r), le nombre d’images (50), on peut cocher Normalisation si dépassement, Arithmétique et enfin on clique sur OK.

Iris

A la fin de la procédure, Iris a additionné les 50 images alignées. Il se peut que l’image soit très lumineuse (voire toute blanche). Pas d’affolement ! Si on veut, on peut règler les curseurs des seuils de visualisation, et normalement on obtient (enfin) une image qui ressemble à notre objet. Mais pas de panique, les derniers ajustements vont se faire dans la dernière partie.

Iris

Voilà, après tout ce travail, pensez à sauvegarder votre image finale, en tapant par exemple « save M37 » ou « save brute » … Ca va, vous suivez toujours ? Maintenant, on ne va plus utiliser que cette image dans la suite. C’est l’objet de la dernière partie du traitement. On continue page suivante !

Variante :
j’aime également utiliser l’addition Réjection min-Max, le résultat obtenu me semble souvent plus aisé à traiter qu’avec l’addition arithmétique. Voilà le résultat de cette addition sur M37, à comparer avec l’image ci-dessus :

Iris
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