Observer la constellation de la Lyre

Objets observés :

1 étoile simple : Véga.

4 étoiles doubles : Béta, Delta, Dzéta et Epsilon de la Lyre (quadruple).

1 amas globulaire : M56.

1 nébuleuse planétaire : M57 (nébuleuse annulaire de la Lyre).

Introduction :

observation effectuée en juillet 2004. La constellation se repère grâce à l’étoile Véga, qui est l’étoile la plus brillante de l’été et qui se trouve au zénith à cette période de l’année. Il faut repérer ensuite les 4 étoiles en-dessous de Véga, qui forment un parallélogramme. Les autres étoiles de la constellation sont moins visibles. Véga forme avec l’étoile Deneb (de la constellation du Cygne) et Altaïr (de l’Aigle) le triangle de l’été, qui est un triangle formé par ces trois étoiles qui sont les plus brillantes de l’été. .

Repérons aussi ce triangle car il va nous servir par la suite. En fait, l’observation de la Lyre est surtout intéressante pour sa nébuleuse planétaire M57, très facile à trouver et étonnante à observer, qui vaut à elle seule le déplacement ! Par contre, les autres objets sont beaucoup moins spectaculaires : il y a des étoiles doubles et M56, un amas globulaire peu lumineux

Etoiles doubles : (carte)

commençons donc par observer l’étoile la plus brillante de l’été : Véga ! On observe une belle étoile blanche bleue. A partir de là, on va observer les étoiles qui forment le parallélogramme de la Lyre. Certaines sont doubles (ou semblent doubles car à proximité d’une autre étoile très rapprochée). On observe d’abord Dzéta, le sommet « en haut à droite » du parallélogramme, relié à Véga sur la carte. Avec le 20 mm (grossissement de 45x), on observe que cette étoile est double, on voit deux étoiles jaunes . Le sommet en « haut à gauche » du parallélogramme est l’étoile Delta, qui est double également. Enfin, le sommet « en bas à droite » est l’étoile Béta, qui est une étoile double avec un compagnon pâle mais visible. A noter que Béta est également une étoile variable, c’est-à-dire que son éclat varie d’une magnitude 3,4 à 4,3 sur une période de 13 jours environ. Mais je n’ai pas fait d’observation à ce sujet-là !

Pour finir, on remonte sur Véga pour observer près de celle-ci notre dernière étoile double : Epsilon. Celle-ci est très facile à voir, car avec de simples jumelles, elle est déjà dédoublée. Cependant, l’intérêt est que cette étoile n’est pas seulement double, mais quadruple ! En effet, chacune des deux composantes de Epsilon est elle-même une étoile double. Par contre, l’observation des 4 étoiles est beaucoup plus difficile ! J’ai dû employer un grossissement de 300x (6mm + Barlow x2) pour percevoir l’une des composantes dédoublées et pour « deviner » le caractère double de l’autre. Peut-être faudrait-il que je refasse une observation avec un très bon ciel, ou que je vérifie la collimation du téléscope (ou les deux …), en tout cas résoudre Epsilon en 4 étoiles avec mon téléscope ne m’a pas semblé si facile que ça . Les 4 étoiles semblent toutes identiques, blanches et de même taille.
Remarque :
j’ai observé à nouveau Epsilon, et les 4 étoiles étaient visibles avec seulement 180x de grossissement (10mm + Barlow x2). Comme quoi l’importance de la turbulence joue beaucoup dans la réussite de cette observation !

M56 et M57 : (carte)

passons aux deux objets de Messier de la Lyre. Pour repérer M57, la nébuleuse planétaire de la Lyre, c’est très simple : il suffit de pointer pile au milieu de Béta et Gamma de la Lyre, qui forment le petit côté du parallélogramme opposé à Véga. A 45x (au 20 mm), on aperçoit un petit disque gris qui ne scintille pas. Attention , la première fois qu’on la voit, on peut la confondre avec une étoile ! Comme souvent, une fois qu’on a vu un objet une première fois, on le repère sans problème par la suite. Maintenant, il ne faut pas hésiter à augmenter le grossissement. A 90x (10 mm), on aperçoit maintenant une belle nébuleuse ronde et grise, et on voit sans trop de problème qu’elle forme un anneau, très net en vision décalée, mais aussi visible en vision directe, surtout si le ciel est bon. A 150x (6 mm), la nébuleuse est toujours bien visible, sans perte de luminosité. « L’anneau de fumée » est par instant très visible en vision directe. C’est vraiment un spectacle étonnant !

Pour finir, on va chercher l’amas globulaire M56. Son repérage et son observation sont par contre beaucoup moins évident que pour M57 ! Pour le repérer, on se sert de Véga mais aussi d’Albiréo, qui est la magnifique étoile double de la constellation du Cygne, qui se trouve « en-dessous » de Véga (pour plus de détails, voir l’observation du Cygne). Pour trouver Albiréo, repérez bien le triangle de l’été (carte) : Albiréo se voit, à l’oeil nu, au centre du triangle. Il suffit d’ailleurs de jeter un oeil au téléscope sur elle, même avec un faible grossissement, pour avoir la confirmation qu’il s’agit bien d’elle. On observe sans problème une belle étoile double colorée bleue et jaune. Bien, alors maintenant, M56 se trouve au deux tiers du segment formé par Véga et Albiréo : en balayant la zone au 32 mm (28x), on finit par le trouver au milieu d’un champ d’étoiles. Il est assez petit et peu lumineux, mieux vaut avoir vu quelques amas globulaires avant pour le remarquer. Je l’ai observé plusieurs fois, mais un soir, avec un ciel de qualité moyenne, je n’ai pas réussi à le trouver. Il est toujours visible au 20, 10 et 6 mm mais perd beaucoup de luminosité avec le grossissement. Cependant, le grossissement est nécessaire pour essayer de distinguer quelques détails. Je l’ai observé avec le 6 mm (150x), mieux vaut utiliser la vision décalée. Aucune étoile de l’amas n’a pu être distinguée, et peu de détails sont visibles.

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