Observation de Mars

Remarque : cette page décrit ma modeste expérience personnelle d’observation de la planète Mars, que je n’ai observée que durant l’automne 2005.

Périodes favorables d'observation :

Mars, comme Jupiter et Saturne par exemple, n’est bien visible qu’au moment de son opposition, c’est-à-dire quand elle est au plus proche de la Terre. Cette période ne se produit que tous les deux ans environ, il ne faut donc pas la manquer car en dehors de cette période, elle est vraiment trop petite pour présenter un quelconque intérêt. Elle est intéressante à observer durant une période allant de 2 mois avant l’opposition à 2 mois après.

Observer dans les meilleures conditions:

Mars est difficile à observer, notamment avec un petit téléscope comme le 130/900. Elle est en effet assez petite et demande donc un fort grossissement, ce qui nécessite de bonnes conditions de turbulence. De plus, elle est brillante et peu contrastée, il faut donc de la patience et de l’entrainement pour y déceler des détails.

Donc quelques conseils très basiques :

– inutile d’espérer voir un quelconque détail de la planète Mars au 130/900 si on l’observe en dehors des 3-4 mois qui entourent son opposition

– attendre qu’elle soit le plus haute possible (et un ciel le plus dégagé et le plus calme possible) afin d’éviter au maximum la turbulence

– bien laisser le télescope se mettre en température suffisamment longtemps

– ne pas hésiter à grossir au moins 150x au 130/900, ce qui nécessite un oculaire de 6 mm ou l’utilisation d’une barlow x2 avec le 10 mm par exemple (dans ce cas-là le grossissement obtenu sera de 180x). Personnellement j’utilise mon oculaire de 5,7 mm (grossissement de 158x) ou ma barlow x2 avec mon oculaire de 8,6 mm (grossissement de 208x)

– enfin, prendre son temps pour observer : éviter de coller l’oeil à l’oculaire pendant 3 secondes et de dire « c’est nul, on voit rien ! ». On reste l’oeil à oculaire plusieurs dizaines de secondes, et on arrive à distinguer à la surface de Mars des zones plus sombres et légèrement contrastées. Là aussi, plus on s’entrainera à observer et plus on parviendra à distinguer des détails.

Que peut-on observer ?

– Tout d’abord, quand Mars est encore à plusieurs semaines de son opposition, elle présente comme la Lune une phase gibbeuse, c’est-à-dire qu’une partie de la planète reste plongée dans l’obscurité. A mesure qu’elle approche de l’opposition, sa surface devient entièrement éclairée et elle présente alors une forme sphérique

Mars dans sa phase gibbeuse
(image réalisée au 130/900)

– la surface de la planète est nettement orangée, et on peut y distinguer les calottes polaires sous forme de point blanc situé aux pôles de la planète. Cependant leur visibilité dépend de l’inclinaison de la planète. En novembre 2005, seule la calotte polaire Sud est visible, sous forme d’un tout petit point blanc situé au pôle. Lors des prochaines oppositions, les deux calottes devraient être visibles

– enfin, les très grandes formations martiennes sont perceptibles à sa surface sous forme de zones sombres. Là encore, elles restent peu contrastées et il faut un peu de patience pour parvenir à les percevoir. La formation la plus visible de Mars est Syrtis Major.

Voilà, en conclusion Mars est une planète qui ne se laisse pas apprivoiser très facilement, mais comme souvent en astronomie, patience et entrainement vous permettront de progresser dans son observation !

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